Aéroport International de Tahiti-Faa'a
piste-ADT

1950

Durant toutes les années 50, Tahiti était reliée à l’extérieur par bateau ou par  hydravions notamment par la célèbre « route du corail ». Cette route aérienne trans-pacifique exploitée par la compagnie TEAL qui permettait de rallier la Nouvelle Zélande à Tahiti en passant par Fidji, les Samoa et les îles Cook

Outre la ligne mensuelle de la TEAL, les voyageurs étrangers devaient, pour parvenir à Tahiti , être chargés à Bora Bora, seule piste du Territoire construite en 1942 par les États-Unis pour y installer ses troupes  après leur entrée en guerre contre le Japon au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor.

 La construction de l’aéroport de Tahiti-Faa’a est décidée à Paris le 15 mai 1957 et est reconnu d’intérêt public, l’année suivante .

A l’époque, la construction d’un aéroport à Tahiti s’avère être la solution à différents problèmes dont :

  • celui de l’isolement de la Polynésie française se révélant être un frein à son développement,
  • celui de la fin de l’exploitation des phosphates de Makatea impliquant  la nécessité de trouver une activité de remplacement qui apparait pour la France être le Tourisme.
  • et  la volonté du Général de Gaulle de voir la France être dotée de l’arme nucléaire. Tahiti est alors identifiée comme la base permanente à distance du champ de tirs  et l’aéroport avec la venue de gros porteurs.

Les premiers travaux débutent en 1959 en érigeant un remblai en zone lagunaire de Faa’a où une hydrobase existait sur le motu Tahiri. Le chantier se fera sous la responsabilité de la Société française de dragages et de travaux publics qui vient de construire sur l’océan la piste de Hong Kong.

Deux années et 43 000 m3 sont nécessaires pour la réalisation de ce chantier titanesque qui prend corps entre la rive et le motu Tahiri.

Une première partie de la piste longue de 2000 mètres de large de  150 mètres  est livrée en 1960. C’est alors que la piste s’ouvre au trafic aérien commercial mais les travaux se poursuivent pendant six mois pour rallonger la piste jusqu’à 3416 mètres et permettre aux jets de desservir Tahiti.

1960

L’année 1960 marque un tournant dans l’histoire de l’aviation en Polynésie française  et  le début d’une nouvelle ère : l’ère du tourisme.

Aujourd’hui

A ce jour, l’aéroport de Tahiti-Faa’a est le seul aéroport international de la Polynésie française, qui regroupe 118 îles réparties sur une superficie égale à celle de l’Europe.

Il joue un rôle stratégique en assurant la connectivité des populations de la Polynésie française entre elles, ainsi que la connectivités du territoire avec le reste du monde.

Il dessert aujourd’hui une dizaine de destinations internationales reparties entre l’Europe, l’Amérique du nord, l’Asie et l’Océanie.

L’aéroport de Tahiti-Faa’a est géré dans le cadre d’une convention de concession aux risques et périls du concessionnaire. Cette concession est en cours de réattribution par l’Etat.

Sa gestion a été concédée en 2010 par l’Etat à Aéroport De Tahiti (ADT)  qui a consacré près de 8 milliards de francs cfp à la mise à niveau des installations aéroportuaires.

L’aéroport de Tahiti-Faa’a est la plate-forme de base du premier transporteur aérien Air Tahiti Nui (ATN), qui représente 42% des parts de marché du trafic aérien international.

Le réseau aérien domestique, compte 46 aéroports territoriaux, un aéroport militaire (Moruroa), auxquels s’ajoutent 4 aérodromes privés.

Les 5 archipels de Polynésie française sont desservis à titre principal par  Air Tahiti à travers un programme de vols réguliers depuis Tahiti-Faa’a vers une quarantaine de destinations permettant ainsi le désenclavement d’îles éloignées de Tahiti et plus récemment par Air Moana qui dessert 6 destinations dans 3 archipels différents.

Aéroport de Tahiti assure la gestion des aéroports  de Bora Bora, de Raiatea et de Rangiroa pour le compte du Pays dans le cadre d’Autorisations d’Occupation Temporaire jusqu’au 30-06-2025.